Entre la multitude de régimes existantes et qui continuent de se renflouer et les problématiques liés au aliments (intolérance, pollution, industriel…), pas toujours facile de s’y retrouver. Alors comment bien manger ? Quels sont les aliments à privilégier ? Les règles ? Spoiler alerte : il n’y a pas de règles universelles, d’autant plus que l’alimentation doit être individualisée. Il y aura toujours différents métabolismes (vous savez, ceux qui grossissent en regardant un gâteau et ceux qui peuvent manger n’importe quoi sans jamais prendre un gramme par exemple), différents microbiotes intestinaux, différentes morphologies, etc. Mais il existe tout de même quelques règles utilisées en naturopathie qui peuvent vous aider à améliorer votre alimentation.
L’alimentation c’est quoi ?
C’est un terme général qui comprend la nutrition, c’est à dire ce que l’on apporte et la diététique, ce que l’on restreint. Une alimentation équilibrée nécessite trois catégories d’aliments à apporter quotidiennement, les macronutriments :
- Les protéines
- Les glucides
- Les lipides
Mais s’ajoute également les micronutriments comme les minéraux et les vitamines, dont la présence est vitale pour le bon fonctionnement de notre organisme.
Une alimentation équilibrée est une alimentation qui doit répondre à tous vos besoins, en prenant en considération votre style de vie, vos croyances et vos goûts.
Les protéines
Afin de comprendre les règles d’alimentation qui vont suivre, il est nécessaire de refaire un petit point sur les molécules dont nous avons besoin, à commencer par les protéines. Ces dernières, sont un substrat que l’on trouve en majorité dans le corps. Elles sont composées d’acides aminés qui vont être utilisées dans différents facteurs : fabrication de nouvelles protéines, de muscles, d’hormones, de neurotransmetteurs, etc.
On les trouve dans les produits et sous-produits animaliers, mais aussi dans les légumineuses, les fruits à coques, les céréales, les algues et les légumes en général.
Il existe deux types d’acides aminés, ceux que le corps fabrique, dites « non essentiels » et ceux qu’il ne fabrique pas, dites « essentiels » (AAE).
Les acides aminés « essentiels » sont au nombre de 8 chez l’adulte : Leucine, Thréonine, Lysine, Tryptophane, Phénylalanine, Valine, Méthionine et Isoleucine. Il sera donc important de les récupérer dans notre alimentation, d’autant plus que le corps ne peut pas stocker de protéines. Si l’apport était trop insuffisant, le corps irait chercher dans les muscles. C’est souvent le cas chez les personnes âgés, qui devraient consommer jusqu’à 50% en plus que l’apport recommandé. En effet, avec l’âge, le corps ne métabolise plus aussi bien les protéines qu’avant.
Tous les AAE sont présents dans les produits animaliers, mais il en manque certains dans :
- Les céréales et les oléagineux : la lysine
- Les légumineuses : la méthionine
- Les légumes : lysine et méthionine
Or, il existe une loi dite « loi du facteur limitant » (ou Loi Rubner) : la ration protéique n’est assimilée qu’en fonction de l’AAE le moins représenté.
Imaginez que vous souhaitiez faire des billes vertes avec des billes jaunes et des billes bleues. Seulement, vous avez 3 billes jaunes et 7 billes bleues. Vous ne pourrez ainsi faire que 3 billes vertes, les billes jaunes étant ici le facteur limitant. Vos 4 billes bleues restantes, seules, ne sont pas utiles. Il en est de même avec les protéines : celle la moins représentée sera le facteur limitant vis à vis des autres protéines.
Si vous songiez à vous gavez de produits animaliers, ce n’est pas la solution non plus. En effet, il se pose un autre problème ici : les déchets produits par ces aliments.
Il existe deux types de déchets : l’urée et l’acide urique. Je ne parlerai ici que de l’acide urique.
Ce dernier est issu de la dégradation des protéines animales (des cellules qui ont des noyaux) ainsi que des aliments contenant beaucoup de purines (des molécules). Par exemple : le soja, les lentilles, les haricots, les pois chiches, le café, le thé, les asperges…
En trop grande quantité dans le corps, l’acide urique va provoquer divers problèmes : la goutte, des rhumatismes, une fatigue du foie et des reins, et de manière générale acidifier l’organisme (déminéralisation, perte de cheveux, ongles cassants…).
En trop grande quantité, les protéines peuvent donc provoquer ce genre de problématique, et dans tous les cas fatiguer le foie et les reins.
Aussi, lorsqu’elles sont mal digérées (pas de mastication, stress, rapidité du repas, intestins poreux…) elles peuvent provoquer des ballonnements, gênes, des gaz malodorants…=
Quelles sont les quantités de protéines nécessaire ?
D’après l’OMS, il faut 0,80g de protéines par kg de poids corporel par jour. Mais comme dit précédemment, selon les métabolismes et profils de chacun, l’apport nécessaire sera différent. Voici un tableau récapitulatif pour un homme de 80kg et une femme de 60kg selon leurs activités sportives :
A titre d’exemple, voici une liste d’aliments et le nombre de protéines contenues dans 100g de ces aliments (en grammes également) :
Les glucides
Les glucides constituent la principale source d’énergie de notre organisme. Par exemple, le cerveau consomme en moyenne 4g de sucre à l’heure. C’est également le cas des muscles qui vont utiliser le glucose avant d’utiliser les lipides. Aussi, le sucre aide-t-il également à la concentration. Je suis sûre que vous avez tendance à avoir faim ou à grignoter lorsque vous travaillez ou révisez.
Les glucides sont bien connus puisque ce sont les sucres. Auparavant, on parlait de deux grands types de glucides : les simples et les complexes. Dans les simples, on pouvait par exemple, trouver les fruits, le sucre, le miel… Et dans les complexes : céréales, légumineuses, tubercules…
Depuis 1999, l’OMS cherche à en finir avec cette idée de sucres simples et complexes car certains sucres complexes agissent comme des sucres simples : la pomme de terre, par exemple. Autre exemple, le pain, considéré comme un glucide complexe, n’aura pas les mêmes effets sur la glycémie en fonction de sa composition et de son procédé de fabrication : blanc, au levain, dans une baguette premier prix…
Aujourd’hui nous parlons plutôt de sucres lents et rapides. Cette notion concerne la digestion et l’index glycémique, c’est à dire la vitesse à laquelle un glucide fait monter le taux de sucre dans le sang.
Pour rappel, la digestion va permettre de transformer les glucides en molécules de glucose et augmenter le taux de sucre sanguin. En réponse, le pancréas va fabriquer de l’insuline afin que le glucose présent dans le sang puisse être utilisé comme carburant dans les cellules, ou stocké.
Il convient donc de privilégier la qualité des glucides (ceux à index glycémique bas ou modéré), mais il faut également prendre en considération la quantité de glucides, car se gaver d’aliments à IG bas ne convient pas. Par exemple, manger 500g de cerises (IG = 20) n’est pas forcément mieux que de manger un bout de pain blanc (IG = 75). Ainsi, il faut également prendre en considération la charge glycémique qui s’obtient en multipliant l’IG par la quantité de glucides d’une proportion de cet aliment, puis diviser par 100.
Exemple :
- Une portion de corn flakes (30 g), aliment dont l’IG est de 82, contient 25g de glucides. La charge glycémique est de (25 x 82)/100, soit 20,5.
- Une assiette de purée (150 g), aliment dont l’IG est de 90, contient 22,5 g de glucides. La charge glycémique est de (22,5 x 90)/100, soit 20,2.
En général, on considère que :
- Une charge glycémique basse = 10 ou moins
- Une charge glycémique modérée = 11- 19
- Une charge glycémique élevée = 20 ou plus
A savoir également, que certains légumes ont un IG qui augmente lorsqu’ils sont cuits. La carotte, par exemple, a un IG de 20 quand elle est crue, mais il augmente à 90 quand elle est cuite !
En revanche, les sucres consommés en fin de repas déclenchent une sécrétion d’insuline moins importante que s’ils sont consommés en début de repas.
Parfait pour les fruits frais alors ! Et bien pas forcément, car ils risquent de fermenter le temps que les autres aliments soient digérer.
En effet, les glucides mal digérés vont provoquer des fermentations acides qui peuvent donner des inconforts, des ballonnements, des gaz inodores…
Céréales complètes ou raffinées ?
Les céréales raffinées ne possèdent plus de vitamines, d’oligo-éléments et d’enzymes du fait de leur raffinage. Énergétiquement, ce sont également des aliments « morts ». Enfin, ils sont potentiellement acidifiants en plus d’avoir, vous l’aurez compris, un IG élevé.
Alors mangeons des céréales complètes ou semi-complètes me direz vous ?
Et bien pas tout à fait non plus ! Car il existe chez les céréales complètes, des molécules pas très sympathiques qui font parties de la famille des lectines. Ces molécules vont se fixer sur différentes du corps et interrompre la communication entre les cellules ou provoquer des réactions toxiques, ainsi que des inflammations, de la prise de poids, etc.
Bien qu’elles soient considérées comme saines depuis quelques décennies seulement, depuis le meulage des céréales, les classes privilégiées ont toujours préféré le pain blanc. Le but était de raffiner les céréales afin de les rendre plus digestes pour les intestins. En effet, les céréales complètes qui contiennent toujours leurs parties fibreuses, contiennent beaucoup plus de lectines que les céréales raffinées.
Idem, si l’on prend l’exemple du riz qui est conseillé brun pour une alimentation saine dans certains discours et régimes, comment se fait-il que les 4 milliards d’asiatiques qui utilisent le riz comme nourriture de base ont toujours éliminé l’enveloppe du riz brun pour le rendre blanc depuis des siècles ?
Maintenant, que vous êtes perdus, comment faire vis à vis des glucides ?
- Limiter les céréales, tout simplement. Vous pouvez cependant privilégiez les suivantes : millet et sorgho qui ne contiennent aucune lectine. N’oubliez pas que ce sont les quantités et la qualité qui joue également sur une alimentation saine. Ce ne sont pas des pâtes de temps en temps qui vont aggraver vos problèmes de santé, sauf contre-indication bien sûr.
- Privilégiez les légumes, légumineuses, les noix, les graines et les farineux (patate douce, igname, châtaigne…).
- Evitez les fruits frais après les repas.
- Cuisinez les aliments bruts
- Faire soi-même ses gâteaux et pâtisseries (sans en abuser)
Les lipides
Les lipides représentent 20% du poids du corps chez un adulte. Ils proviennent de sources animales ou végétales. Ils servent à produire de l’énergie (ATP), ils constituent les membranes cellulaires, ils font office de protection (thermique et extérieur), ils transportent les vitamines liposolubles, contribuent à l’élaboration des hormones stéroïdiennes…
Il existe trois types d’acides gras :
- Les acides gras saturés : synthétisables par l’organisme, qui proviennent majoritairement des produits animaliers (beurre, fromage, charcuterie…).
- Les acides gras mono-insaturés : synthétisables par l’organisme également. Connus sous le nom d’omégas 9. Ils supportent bien la cuisson et sont donc à privilégier pour cela : huile d’olive, de colza, de coco…
- Les acides gras poly-insaturés: des lipides dit « essentiels », non synthétisables pas l’organisme. On y trouve deux types d’omégas :
- Les omégas 6 : noix, germe de blé, tournesol…
- Les omégas 3 : huile de périlla (60 à 65%), de lin, de cameline, noix de Grenoble…
Ces deux types ne supportent pas la cuisson qui vont les rendre « TRANS », c’est à dire modifier leur forme moléculaire et les rendre mauvaises pour la santé. Voir même, favoriser des maladies graves comme le cancer du sein chez les femmes, par exemple1.
Les omégas 3 sont essentiels pour la santé, puisqu’ils sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau, du système nerveux et du système cardio-vasculaire. Or, d’après une étude de 20082, 80% des français sont déficients en omégas-3.
Les sources d’acides gras poly-insaturés
- Les oléagineux : olives noires, avocat (AGPI), cajou, noisette, amandes, noix, pignons de pin, sésame…
- Les huiles : colza, soja, lin, olive et noix de coco pour la cuisson douce, beurre biologique.
- Autres sources : poissons gras.
Teneur minimum en oméga 3 chez quelques poissons (les quantités sont en grammes pour un morceau de 100g) :
- Saumon : 1,8
- Anchois : 1,7
- Sardine : 1,4
- Hareng : 1,2
- Maquereau : 1,0
- Truite : 1,0
- Espadon : 0,7
- Thon : 0,7
- Lieu noir : 0,5
- Poissons plats : 0,4
- Flétan : 0,4
Se pose cependant le problème du plastique chez le poisson. Un ami pêcheur en mer trouvait du plastique dans chaque poisson pêché. En consommant du poisson, il est donc possible de se retrouver avec des particules de plastiques dans le système digestif et donc dans le corps. Si vous souhaitez continuer de manger du poisson et faire au mieux pour éviter le plastique, privilégiez les petits poissons comme les anchois, sardines, maquereau… puisque contrairement aux gros, ils n’auront pas ingurgité d’autres poissons contaminés.
Les grandes règles naturopathiques
Voici un ensemble de règles données en naturopathie afin d’avoir la meilleure alimentation possible.
Règle n°1 pour bien manger : mâcher, prendre son temps et manger à heures fixes
Alors oui, ce n’est pas lié à l’alimentation en elle-même mais mâcher est absolument indispensable.
Mâcher permet deux choses extrêmement importantes :
- La première, c’est que la digestion commence dès votre bouche qui contient en majorité une enzyme appelée amylase salivaire et un peu d’enzyme nommée lipase salivaire, qui vont commencer un amorçage de digestion de l’amidon (glucose) et de lipides mais aussi donner les informations des aliments au reste de votre tube digestif.
- La mastication augmente la production des hormones impliquées dans la régulation de l’appétit, et notamment celle de la leptine. Cette dernière est en lien avec la satiété. Ainsi, en mâchant lentement, le cerveau peut analyser le contenu de ce que nous mangeons et savoir quand nous avons assez mangé. Ce sentiment arrive en général, au bout de 15 à 20 minutes.
Il est donc essentiel de bien mâcher pour absorber des quantités suffisantes mais sans excès. Manger en conscience et mâcher permet donc également de contrôler son poids.
Règle n°2 pour bien manger : les bonnes associations
Le corps a besoin de lipides, protéines et glucides, seulement, les aliments sont digérés en différents lieux suivant leur nature et pendant un temps plus ou moins long. Ainsi, ils peuvent se faire la « guerre » entre eux et vont provoquer diverses problématiques : gaz intestinaux, lourdeurs, ballonnements, allergies alimentaires, manque d’appétit…
L’idéal est donc de faire les bonnes associations afin d’avoir tous les apports nécessaires et une digestion facile.
Pour cela, il faudra privilégier les protéines fortes avec des glucides faibles ou des glucides forts avec des protéines faibles. Les légumes, quant à eux, qu’ils soient crus ou cuits peuvent s’associer avec tous les aliments.
Les protéines fortes : viandes, poissons, volailles, fruits de mer, fromages et œufs.
Les protéines faibles : soja, légumineuses, champignons, algues, oléagineux, fromages frais de chèvre ou de brebis.
Les glucides forts : riz, pâtes, orge, sarrasin, millet…
Les glucides faibles : pomme de terre, patate douce, potirons, potimarron, châtaignes…
L’idéal est également d’éviter de trop mélanger d’aliments pour faciliter la digestion : évitez de mettre plus de 5 aliments différents dans votre assiette.
Règle n°3 pour bien manger : chronobiologie
La chronobiologie consiste à manger au bon moment, ce dont votre corps a besoin.
- Le matin
Le matin, notre corps produit un neurotransmetteur très important : la dopamine. Cette dernière joue un rôle essentiel sur la motivation et la concentration. Elle est également à l’origine de la sensation de plaisir et active le système de récompense dans le cerveau. Or, pour être synthétisée, elle a besoin d’acides aminés précurseurs (phénylalanine et tyrosine). Seulement, pour entrer dans le cerveau, la tyrosine veut qu’il n’y ait pas de sucre ou très peu, car ce dernier est un facteur limitant.
Si l’on résume, il faut des protéines et peu de sucre le matin. L’idéal est donc de prendre un petit déjeuner salé qui contiendra des sources alimentaires de tyrosine, ce qui vous permettra de synthétiser correctement votre dopamine. Cela évitera également le pic glycémique en milieu de matinée et fatiguera moins votre pancréas.
- Le soir
Le soir l’idéal est de manger tôt et pas trop tard. En effet, les premières heures de la nuit sont dédiées à la digestion, puis à l’élimination, puis aux réparations et enfin à la recharge-neuronale. Ainsi, si vous mangez copieusement juste avant d’aller dormir, il est fort à parier que la plus grosse partie de votre nuit soit dédiée à la digestion et que vous ne soyez pas à la meilleure de votre forme le lendemain matin.
Aussi, pour bien dormir, vous faudra-t-il votre dose de sérotonine, le neurotransmetteur du sommeil. Seulement, la sérotonine, nécessite, lui aussi, un précurseur : le tryptophane. Vous pouvez le trouver dans certaines viandes (poulet, dinde, oie…), dans les graines et oléagineux (sésame, noix, amandes…), dans les céréales complètes et les légumineuses (pois cassés, fèves de soja, son d’avoine, haricots rouges et blancs…), les œufs, les poissons et crustacés, produits laitiers, chocolat noir, banane, levure de bière…
Enfin, dans l’idéal, il faut également manger à heures fixes. Cela permettra de préparer votre système digestif et faciliter la digestion à venir. En effet, en mangeant toujours aux mêmes heures, tous les jours, votre système va dès lors commencer à sécréter des enzymes par anticipation, peu de temps avant votre repas !
Règle n°4 pour bien manger : cuisson douce et crudités
En 1930, le docteur Kouchakoff découvre la leucocytose digestive : à chaque fois que l’on ingère un aliment dénaturé par le feu, il y a une augmentation des leucocytes dans le sang, dans les minutes qui suivent.
Dans le sang, il y a en moyenne 7000 globules blancs par mm3. Quand on ingère un aliment cuit par cocotte-minute, il y a une augmentation des globules blancs, jusqu’à 25 000 par mm3 !
En effet, le corps cherche à se défendre contre l’aliment considéré comme étranger car dénaturé. Il ne « reconnaît » pas l’aliment.
Il n’existe qu’un moyen d’éviter ce phénomène : manger cru au début de repas.
En effet, les aliments crus ne créent pas de leucocytose digestive mais si l’on absorbe du cuit avant du cru, il y a une leucocytose. En revanche, elle est absente si le cru est mangé avant le cuit.
La cuisson détruit également les vitamines et rend les minéraux non assimilables :
- Entre 60° et 75° : la vitamine C est détruite.
- Entre 90° et 95° : la vitamine E et certaines vitamines B sont détruites (B1, B5, B9…).
- A partir de 110° : les vitamines A et D sont détruites.
- A partir de 120°, il y a destruction des dernières vitamines B et de la vitamine E, ainsi que la formation de composés toxiques pour la santé.
En terme de toxicité, la cuisson à haute température peut, par exemple, créer comme substances toxiques telles que :
- Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : formés par la chaleur ou la combustion incomplète de la matière organique. C’est le cas des aliments grillés et fumés, et notamment la cuisson au barbecue (eh oui…) !
- L’acrylamide : c’est une substance toxique, reconnue comme neurotoxique et cancérigène. Elle est formée par la cuisson à haute température d’aliments riches en glucides. C’est par exemple le cas des pommes de terre, cuites sous forme de frites (eh oui…).
Il y a donc deux grandes règles à respecter pour une alimentation optimale : manger du cru au début de repas et privilégier les cuissons douces comme celle à la vapeur, la meilleure cuisson pour garder un maximum de nutriments.
Règle n°5 pour bien manger…bien s’hydrater !
Le corps est majoritairement constitué d’eau, notamment notre cerveau qui est constitué à 75% d’eau. Il a donc besoin d’au moins 1,5L d’eau par jour. Le mieux est de boire en dehors des repas afin de ne pas noyer vos enzymes dans l’eau au moment du repas mais surtout parce qu’une hydratation efficace se fait par petites quantités tout au long de la journée. Si vous buvez une grande quantité d’eau, le surplus sera tout simplement évacué sans passer par les cellules.
N’oubliez pas également que si vous avez soif, la déshydratation est déjà engagée. Il faut aussi savoir que vous pouvez confondre sensation de soif et sensation de faim. En effet, la faim et la soif sont des sensations régulées au même endroit : dans l’hypothalamus. Il peut arriver donc, que vous confondiez ces deux sensations. Comment être sûr que vous avez faim et non soif ? C’est très simple, buvez un verre d’eau. Si au bout de 10 minutes, la sensation est passée, vous aviez soif !
Règle n°6 pour bien manger : privilégiez le biologique et de proximité
Il n’est normalement plus à prouver que le bio contient moins de pesticides que le conventionnel. L’agence sanitaire européenne a mesuré que 44% des aliments conventionnels contiennent au moins un résidu de pesticides dont 1,2% des échantillons dépassent les limites maximales de résidus. Les aliments biologiques, eux, n’en contiennent que 6,5% dont 0,2% des échantillons qui dépassent les limites maximales (EFSA 2018).
Mais ce n’est pas tout : plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence les avantages de l’alimentation biologique. Parmi elle on trouve : sur trois ans, diminution de 23% de risque de surpoids et 31% d’obésité (Kesse-Guyot 2017), diminution de risque du diabète de type 2 de 35% (Kesse-Guyot 2020), baisse de 25% de tous types de cancers (Beaudry 2018)…3
Le 22 février 2024, Générations futures publiait également son nouvel état des lieux concernant les résidus de pesticides dans les fruits et légumes non bio vendus en France. Leur étude s’est faite sur 21 fruits et 31 légumes, entre 2017 et 2021.4
En moyenne :
- 73,1% des fruits non bio analysés contiennent au moins un résidu de pesticide.
- 45,8% des légumes non bio présentent des résidus de pesticides.
Enfin, pour la planète et pour les agriculteurs de proximité, il est bien mieux de consommer local et de saison.
Règle n°7 pour bien manger : les superaliments
Les superaliments sont des aliments concentrés en nutriments (protéines, lipides, minéraux, vitamines…) et vont ainsi combler les carences de manière naturelle. Ils agissent sur le long terme, ainsi pour une véritable action, il convient de les prendre pendant quelques mois (3 mois environ). Ajouter des superaliments quotidiennement dans sa nutrition est très intéressante voir nécessaire selon les profils de chacun.
Il est cependant important de vérifier certains points :
- Vérifier l’origine
- Vérifier la qualité du produit (biologique, Française, petite production…)
- Etre attentif à la quantité (ex : la spiruline)
- Prendre en considération les intolérances ou problématiques de santé (ex : les algues de mer et l’iode)
Les graines germées
Les graines germées sont des graines dont le processus de germination a commencé. Ce processus permet :
- Une « pré-digestion » : les graines germées possèdent des enzymes afin de vider la graine de son contenu nutritif initial. Ainsi, ces enzymes permettent de transformer les protéines en acides aminés, les glucides en sucres simples, les lipides en acides gras.
- Augmentation des vitamines et minéraux entre 200 et 2000% : lors de la germination, les minéraux sont chélatés aux acides aminés par la plante, ce qui les rend directement assimilables.
- Apparitions des phytonutriments grâce à la photosynthèse et phytohormone de croissance.
- Les enzymes : qui permettent de faire le travail de nos propres enzymes et donc facilite la digestion en demandant moins d’énergie.
Les graines germées peuvent s’acheter dans le commerce mais elles sont très faciles à faire soi-même !
L’idéal est de les manger un peu avant les repas : on apporte des enzymes, on évite l’hyperleucocytose et on calme l’appétit.
Les jus
Les jus de légumes sont tout simplement le jus de légumes exemptés de leurs fibres. En effet, dans les légumes, seules ces dernières sont difficiles à digérer. L’idéal est de le faire avec un extracteur de jus.
Ils sont assimilables presque à 100%, en 15-30 minutes et sans effort digestif.
Parmi le meilleur : le jus d’herbe. Ce dernier est un jus de jeunes pousses (souvent orge ou germe de blé) et contient tous le spectre des vitamines, il est bourré de minéraux, riche en calcium et magnésium, en protéines, enzymes, etc.
Les algues
- Les algues de mer : très riches en minéraux et en iode (attention à l’hyperthyroïdie), elles sont faciles à trouver et très riches en protéines. Par exemple : les laitues de mer, la dulce, l’algue nori, l’agar-agar, wakame, haricot de mer, kombut…
On les trouve sous toutes formes : paillettes, tartare, feuilles, poudre…
- Les algues d’eau douce : très riches en protéines, minéraux, vitamines… Parmi elles, se trouvent : la spiruline, la klamath et la chlorella.
Par exemple, le taux de fer spiruline est de 28mg pour 100g contrairement à un steak haché de bœuf qui est de 3,25mg seulement !
Règle n°8 pour bien manger : le plaisir
Manger dans le plaisir et au calme est essentiel pour faciliter la digestion et obtenir tout ce dont votre corps a besoin. Cela nécessite de manger en conscience, mais aussi d’éviter les sujets qui fâchent à table, d’éviter les collègues que vous n’aimez pas au déjeuner et d’éviter de regarder les informations déprimantes à 20 heures…
Vous savez maintenant comment améliorer votre alimentation, ce qui n’est pas toujours évident. N’oubliez pas qu’un changement alimentaire prend en général entre 2 et 3 ans à se mettre en place. Si vous souhaitez changer votre alimentation et améliorer votre hygiène de vie, n’hésitez pas à prendre une consultation en naturopathie. Cela permettra d’individualiser vos besoins en allant à votre rythme.
1 https://presse.inserm.fr/wp-content/uploads/2017/01/2008_04_09_CP_CancSein_AcidGrasTrans.pdf
2Earthtrend DataTable World Ressources Institute (WRI), Washington; Faostat, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mars 2008.
3 https://www.generations-futures.fr/publications/episode-3-aliments-bio-sante/
4 https://www.generations-futures.fr/publications/residus-pesticides-2024/
Autre source :
– Le grand livre de la nutrition, Rihannon Lambert, édition Marabout
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